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Interviews, critiques, spectacles ... Toute une mine de culture en quelques cliques !

Premier article : de quoi ça parle ?

L'Equipe du journal, janvier 2014..

 

       La rubrique "Culture" met tous les arts à la fête, et tous les supports aussi. Parlez d'une exposition, d'un graffeur, d'un chanteur, peintre, dessinateur, créateur de vêtement en mégo (oui cela existe), tout ce qui est en rapport avec une forme d'art ou une activité culturelle s'affiche ici.   Promouvoir les artistes de la région, ou même vous, l'important est de partager ce que vous avez aimé lire, entendre, voir, faire ... ou pas.

Un onglet "Musique" est aussi spécialement créé pour faciliter l'accès aux vidéos, ou soundclouds. Pour y accéder, laissez le curseur sur "Culture", et cliquez sur "Musique".

Jack et la Mécanique du coeur :

Par Soline G. le 19/03/2014 :

Un Film de Mathias Malzieu, avec les voix de Mathias Malzieu, Olivia Ruiz, Grand Corps Malade, Jean Rochefort ..

Musique de Dionysos.

D'après le roman de Mathias Malzieu, La Mécanique du coeur.

 

        « On dit qu’je suis né le jour le plus froid du monde, on dit qu’je suis né avec le cÅ“ur gelé, on dirait même qu’on m’a porté à bout de ventre en haut de la colline qui surplombe la ville et ses clochers."

 

Edimbourg. Né le cœur glacé par le froid apocalyptique de ce soir d’hiver, Jack est adopté par le docteur Madeleine, celle qui lui a sauvé la vie en remplaçant son palpitant par un petit coucou mécanique. Il grandit avec cette drôle de machine dans la poitrine et trois règles à respecter scrupuleusement : ne pas toucher aux aiguilles, ne pas se mettre en colère et surtout, surtout ne jamais tomber amoureux. Et sa drôle de famille – le docteur Madeleine un peu sorcière, **Arthur** et sa colonne vertébrale-xylophone, **Rossy et Babet** qui exercent discrètement le plus vieux métier du monde – malgré tout son amour, ne pourra lui passer son envie de découvrir ce qu’il y a en bas de la colline.

Jack et la Mécanique du cœur est un film poétique et délicat. Esthétiquement sublime, loin des canons disneyens, scénaristiquement riche et prenant, on y retrouve le monde fantastique de Dionysos dont les musiques portent parfaitement les images. On pense à Tim Burton bien sûr, mais moins acerbe, moins morbide, adouci par la palette de couleur et les personnages plus rêveurs. En connaissant l’album dont est tiré la bande-son, on regrettera un peu que le film n’assume pas plus son côté musical – les chansons sont souvent tronquées (mais l’on excusera la disparition de la chanson sur le hamster du héros, c’est un film pour enfants). On y emmène un petit frère, une petite cousine ou des petits neveux de la maternelle à la primaire, voire plus grands – c’est une question de sensibilité – pour avoir un prétexte et passer avec eux un beau moment.

 

Her

Par Soline G. ,le 23/03/2014 :

Un film de Spike Jonze ,

Avec Joachim Phoenix, Amy Adams, Rooney Mara, Olivia Wilde…

Avec aussi la voix de Scarlett Johansson.

 

          Dans un futur proche, chacun est relié à son ordinateur par une oreillette à commande vocale, lui permettant d’accéder à tout n’importe où et à n’importe quel moment. Theodore, employé dans une entreprise qui se charge d’écrire des lettres à la place de ses clients, se remet difficilement de sa séparation d’avec sa femme. Il fait l’acquisition de la toute dernière interface disponible pour ordinateur, une intelligence artificielle superpuissante capable d’évoluer en permanence, nommée OS (pour Operating System). Theodore donne à la sienne une voix de femme : il fait alors la rencontre de Samantha, qui se révèle être bien plus qu’un système d’exploitation personnalisé.

Une idylle voit le jour.

 

         Her est un très beau film sur l’amour de deux êtres vivant dans deux univers incompatibles, et qui sont pourtant tellement proche. Au-delà de la peur de l’évolution technologique de notre monde, qui remplirait les rues d’égocentriques parlant tout seuls comme dans cette ville, Jonze baigne le monde d’une lumière chaude qui l’emplit de douceur. Chacun de ses plans est magnifique, tant dans la luminosité que dans la perfection du décor parfois extrême (qui fait ressembler les intérieurs à des magazines de décoration). Le sentiment qui domine est clairement la mélancolie douce-amère qui se transmet du personnage au spectateur. Le jeu de Joachim Phoenix est fabuleux, et le film DOIT être vu en V. O. pour lui comme pour la voix fascinante de Scarlett Johansson qui donne corps à Samantha sans qu’on ne la voie jamais. Leur amour peut-être comparé à ces relations incomprises qui sortent de la norme sociale ; leur couple est pourtant par bien des aspects comme n’importe lequel. Tous les rôles sont troublants de justesse et de talent. Jonze nous fait sourire, rire, pleurer, mais surtout nous poser des questions : jusqu’où peut aller et nous emmener la technologie ?

Qu’est-ce qui est anormal comme relation ? Et la perte du contact social nous fait elle perdre ce qui nous reste d’humanité ?

The Grand Budapest Hotel review
 

Par Hannah D. , le 10/05/2014 :

Un film de Wes Anderson, inspiré des oeuvres de Stefan Zweig.

Avec Ralph Fiennes, Jude Law, Adrien Brody, Mathieu Amalric, Léa Seydoux, Saoirse Ronan, Tilda Swinton, Tony Revolori, et bien, bien d'autres ...

 

         The Grand Budapest Hotel, situé dans un pays imaginaire, pendant l'entre-deux guerres. L'histoire raconte les péripéties de Gustave H., légendaire concierge de l'établissement, et de son lobby-boy Zero, qui vont tout tenter afin de sauver un tableau à la valeur inestimable qu'une des richissimes clientes de l'hôtel à légué à Gustave juste avant sa mort. Gustave se retrouve donc malgré lui avec tous les enfants de Madame D. à dos, et notamment le dangereux Dmitri, aidé par son homme de main, qui est prêt à tout. Gustave, recherché par tous les services de police après s'être emparé de Garçon A La Pomme, commence ainsi une fuite rocambolesque afin de garder ce qui lui appartient de droit.

 

         The Grand Budapest Hotel émerveille, par ses couleurs vives ou pastel, par ses décors irréels (filmés à partir de maquettes, comme l'hôtel en lui-même), par ses costumes dignes des plus beaux livres illustrés, par ses acteurs flamboyants, par son humour fin et décalé, par ses plans calculés au détail près, par sa symétrie quasi-constante, par sa poésie. Le film embarque le spectateur dans l'aventure avec lui, l'amenant à retenir sa respiration, puis à soupirer de soulagement, le maintient constamment au bord de son siège de par le rythme effréné du récit. Le format de l'image, carré et non rectangulaire comme à la normale, chamboule les proportions, brouillant ainsi la perception du spectateur, mais permettant aussi des effets comiques ou dramatiques amplifiés. Tous les personnages sont uniques, et malgré leur très grand nombre, chacun a son importance, et jamais on ne perd le fil. A visionner absolument en VO pour saisir toutes les variations des voix des acteurs (tantôt récitant un poème, tantôt engagés dans une folle course poursuite), le film est un «must-see», qui vous fera rêver pendant longtemps encore.

 Â© 2014 par L'Equipe du Journal, "La Plume du Peintre", lycée Renoir.

 

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